En direct des coronaires
(La ressemblance avec un médecin de votre connaissance, n'est que pure coincidence)
Dessin de Sébastien Lamart : http://sebastien-lamart.blogspot.fr/
"La vieillesse en fin de compte, n'est que la preuve que l'on n'a déjà vécu et que l'on vit encore ….."
Dom Cado
En direct des coronaires.
Courir est une chose, souffrir les runnings au pied en est une autre. Lorgner de temps en temps sur cet organe souvent lié à l'amour, sans spécialement l'épier, mais l'éprouver de temps en temps sous forme de test à l'effort sous l'égide d'un spécialiste, permettra au cœur de garder des forces pour d'autres activités plus tendres, plus aimantes, plus ardentes.
Parfois les années passant, les artères vieillissantes s'obstruent, se rétrécissent, ne laissant plus passer qu'un filet de "lumière" jusqu'au risque que la clarté disparaisse totalement. Avant d'en arriver à cette extrémité létale, il faut mieux être attentif et préventif, surtout que quand les années passent on accepte difficilement que les performances trépassent.
Cependant si on vit les mêmes choses en pratiquant le running, on n'a pas les mêmes souvenirs génétiques et loin de moi l'idée de vous apeurer, de vous obliger à la fin de cette lecture de prendre rendez-vous chez un cardiologue, néanmoins si vous n'avez jamais fait de test à l'effort parce qu'aucun symptôme ne vous touche, il est bon d'avoir dans un petit coin du cerveau : "Y penser ne serait-ce pas une bonne idée ?".
1300 morts subites chaque année en France, presque 4 par jour, survenant pendant ou après l'effort sous la forme d'athérosclérose, c’est-à-dire que sur la paroi des artères se sont formées des plaques d'athérome, essentiellement composées de gras, qui se détachent, avec pour conséquence une issue dramatique. Les causes ? Le tabagisme, le cholestérol, l'hypertension, le diabète, un mauvais entraînement, les gènes familiaux ? Je vous laisse établir votre menu et pour certains d'entre-nous cela est fromage et dessert.
En règle générale, courir est une excellente activité à condition de respecter une certaine intensité et un bon dosage des exercices, mais il arrive que courir peut être dangereux pour certains cœurs ; alors si vous sentez que le vôtre bat irrégulièrement ou un peu vite, si un essoufflement anormal vous touche ou si une douleur apparait dans la poitrine, disparaissant quand vous arrêtez de courir il va être temps de consulter un homme de cœur ; cependant il est aussi possible que rien ne laisse présager le moindre problème alors qu'il y en a déjà.
Au repos le cœur débite 5 litres de sang par minute, notamment au foie et au cerveau, en revanche à l'effort, il doit livrer entre 10 et 20 litres, principalement aux muscles qui travaillent, nous dit François Carré, cardiologue et médecin du sport. Respecter une progressivité, ne pas passer d'aucun entraînement à beaucoup, respecter l'échauffement et le retour au calme sont des règles de base, comme de s'hydrater régulièrement, poursuit-il. Enfin, au-delà de soixante ans, je ne déconseille pas de participer à des compétitions, en revanche je suggère de participer en oubliant l'esprit de compétition ; on peut très bien courir un Marathon à soixante-dix ans, mais vouloir battre son record à ce moment-là, c'est prendre de gros risques, conclut-il.
En conclusion tout cela peut s'écouter en prêtant une oreille attentive aux messages d'alerte envoyés par le corps ; d'avoir de bons repères d'entraînement, comme connaître sa fréquence cardiaque maximale (Fcm) et sa vitesse maximale aérobie (Vma) pour être certain de respecter les bonnes intensités d'entraînement afin d'éviter le surrégime.
"Après ! Ce n'est que mon avis ….."