Le jour sans
"Accomplir et accepter le temps que l’on est
capable de réaliser le jour J est très difficile
quand il arrive que ce ne soit pas celui prévu
et, pour des raisons indépendantes d’une
préparation quasi parfaite."
Alexis Bontemps (Cardiologue)
Le jour sans.
Depuis 18 mois, les jours sans courses nous en vivons les uns après les autres et si à ceux là nous en ajoutons encore d’autres, quand allons nous courir ?
Pourtant cela nous est tous arrivés un jour sans, un jour sans rien dans les chaussettes, un jour sans rien sous la casquette. Les muscles aux abonnés absents, le cerveau nous susurrant dans le creux de l’oreille que le lit serait le lieu idéal pour rallonger la nuit, quitte à toujours ne rien avoir dans les chaussettes ou ailleurs que sous la casquette quand on retrouve la couette.
Que faire ? Insister à vouloir sans pouvoir ? Exiger sous la contrainte le corps à se surpasser ? Attention quand même : flatuler plus haut que l’axe de la partie centrale, charnue de notre anatomie finit par donner une mauvaise haleine.
Franchir dans l’autre sens le seuil de la maison en se disant que ce sera mieux la prochaine fois ? Il est vrai que cette solution évitera d’expirer une émanation de poney, néanmoins il y a d’autres remèdes. Surtout qu’il n’y aurait rien de grave à remettre au lendemain une séance d’aujourd’hui. Procrastiner n’est pas un défaut.
Par exemple : laisser les ambitions du jour dans un des tiroirs de la mémoire et réaliser une sortie en sous-régime. Un genre de course si peu réalisée et pourtant d’une grande efficacité sur la forme et les formes.
Hum ! Quel bonheur de sentir s’écouler le gras par les pores de la peau. Autre exemple, pourquoi ne pas enclencher une séance d’étirements ou de renforcement musculaire ? C’est tellement rare, le corps risque d’être surpris, alors piano ….. piano.
Par contre si le jour sans, ce positionne le jour de l’épreuve, la situation devient problématique. Si, si le jour sans arrive le jour d’un Marathon la conjoncture se transforme en débâcle.
Si, si, si l’on ne met pas en action le précepte d’Alexis Bontemps d’accepter le temps que l’on est capable de réaliser le jour J on regrette de ne pas avoir fait sa connaissance. Surtout que la galère est proportionnelle aux kilomètres et sur un Marathon elle peut durer longtemps, longtemps, loooogtemps …..
"Alors soyons courageux ce jour sans et intelligent pour ne pas hypothéquer l’avenir. Mais ça ! Ce n’est que mon avis ….."