N’est-t-on pas mieux servi que part soi-même ? J’en suis persuadé. Cependant oublier ceux qui vont participé à la réussite du livre, indispensable à tous les amoureux de la course à pied, serait une omission impardonnable de la part d’hommes de partage comme nous pouvons...
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samedi 23 novembre 2024

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Fatigue et émotion

 

Dessin de Sébastien Lamart  : http://sebastien-lamart.blogspot.fr/ 

 

Ecouter au lieu de lire ce n'est pas mal non plus ..... : 

 


 

"N’oublions pas que les petites émotions sont les grands gouverneurs de nos vies et qu’à celles-ci nous obéissons sans le savoir"

Vincent Van Gogh

 

 

La fatigue devient une émotion. 

 

La fatigue est-elle liée aux capacités cardiaques ou bien est-elle régulée par le cerveau ? Voilà une question qui peut intéresser de nombreux sportifs d’endurance.

Timothy Noakes (médecin sud-africain du sport) propose une théorie dite du "gouverneur central". A son avis le cerveau est au centre du système en tant que régulateur de l’effort. Depuis tout le temps la fatigue est attribuée, principalement, à l’atteinte des limites cardiaques, le cœur ne pouvant plus assurer les conditions suffisantes aux muscles pour poursuivre leur effort à pleine puissance.

 

 

Dans la théorie du gouverneur central, le cerveau analyse différentes données, d’origines périphériques comme : la fatigue musculaire, la température corporelle, l’oxygénation, les stocks de glycogène, les douleurs, les blessures, etc ….. Et d’autres d’origines centrales comme : l’expérience de la distance, la performance attendue, la confiance en soi, le travail mental fait précédemment, etc …..

 


Grâce à toutes ces données le cerveau se préoccupe de nous tenir ou plutôt de maintenir notre équilibre vital et crée de la fatigue qui selon Timothy Noakes devient une émotion plutôt qu’un événement physique.

Il conforte sa théorie par des exemples que nous avons tous vécus à un moment ou à un autre, comme le sprint final alors que, quelques minutes auparavant nous ne sommes plus capables de mettre un pied devant l’autre, le cerveau débloquant quelques unités motrices pour accélérer parce qu’il n’y a plus ou peu de risques de défaillance.

Il ajoute parmi d’autres exemples que seule la théorie du gouverneur central peut expliquer l’amélioration des performances engendrée par des drogues n’agissant qu’au niveau cérébral comme les amphétamines par exemple.

 

 

On peut donc en déduire que l’on aurait une marge de sécurité, puisque que l’on n’utiliserait pas toute l’énergie de nos muscles lors de nos épreuves d’endurance. Ce qui paraît complètement compatible avec la théorie de l’évolution, qui fait que le cerveau est là pour nous maintenir en vie, anticipant les risques de défaillance physiologique nous fournissant, si nécessaire, un plus d’énergie pour "survivre" comme nos lointains ancêtres qui voulait échapper aux prédateurs.

 

"Après ! Ecoutez notre cerveau, parce que, a priori, c’est lui qui commande . Mais ce n’est que son avis ….."

 

Source :  Noakes TD. The Central Governor Model in 2012