Dessin de Sébastien Lamart : http://sebastien-lamart.blogspot.fr/
" Je sais que je suis un bon coureur
parce que je sais récupérer"
Dom Cado
Ecouter au lieu de lire, c'est bien aussi :
La récupération après une course.
Apprendre à récupérer est aussi important que de savoir courir. Imaginez- sortir de la douche sans vous essuyez ! C’est la même chose.
Pour parler de la récupération, prenons en exemple une course comme le Marathon. Dès la fin des 42,195km, même si tout c’est bien passé, la distance va laisser quelques traces dans l'organisme dans les jours et les semaines qui vont suivre. Logiquement (mais la logique du runneur !) il faudrait autant de jours de récupération que de kilomètres parcourus et elle commence dès que l’on nous passe la médaille autour du cou.
D’abord d'un point de vue physiologique, la première des choses est de faire place à l’hydratation d’une façon régulière, la couleur des urines (blanches) est le signe que tout ce passe bien. Dans les jours qui suivent privilégiez les eaux gazeuses qui sont plus récupératrices.
Au niveau de l’alimentation solide, les sucres lents et les protéines sont nécessaires pour reconstituer les réserves. Profitons en pour s'autoriser des petits plaisirs, de se lâcher en évitant les plats difficiles à digérer. "Se bien couvrir" est aussi très important, un organisme fatigué est sensible aux infections ORL.
Ensuite d’un point de vue physique : la mémoire du corps et des jambes envoie des informations qu’il est bon d’entendre. Si vous ne voulez pas écouter, le "rien faire" dans les 8 à 10 jours qui suivent est la meilleure solution, pour résoudre les microtraumatismes parfois insensibles.
Continuer à "guérir" en privilégiant un sport porté comme le vélo ou la natation encore une dizaine de jours, avant de reprendre les sorties en ENDURANCE de 30’ à 1h15’ sur un sol meuble de préférence (comme la pelouse d'un stade de football). C'est trois activités vont vous permettre de retrouver de la fraîcheur physique.
Et pour finir d’un point de vue psychologique : le premier Marathon laisse des souvenirs impérissables. Les suivants à peine terminés nous mettent souvent dans un état psychologique difficile (c’est quand le prochain ?). La patience n’étant pas la qualité première du coureur à pied, le manque nous fait croire que l’on est capable de recourir un Marathon sans problèmes. Ce n’est qu’une illusion. (c’est souvent dans la troisième semaine qui suit, que l’euphorie est présente).
Formaliser sur une feuille blanche la préparation et la course qui viennent de se terminer, pour visualiser tout ce qui a été "bien" et "moins bien", cela aide à la patience et permet de se projeter sur le prochain 42,195 km .....
"Après ! Ce devrait être l’avis de tout bon Marathonien"