Le Triathlon de Jean-Christophe

La preuve que tout est possible.

"De Paris à Nice"

Réceptionniste à l'hôtel Parisien "Ambassade" depuis vingt et un an, j’ai vu au fil de ces années passer beaucoup d’entre vous, lors d’éditions du Marathon de Paris. Du «haut» de mes 1,76m ….., et du "large" de mes 103 Kilos, je vous recevais tous les ans en me disant : "Comment peuvent-ils courir 42 KM ?". Les années passent, je vais vous voir passer avec mes deux fils, à côté de Rolland Garros.

Une année : "Vous voyez les enfants, papa sera au départ l'année prochaine", déjà les larmes aux yeux d'émotion. Sans avoir jamais couru mais en tant que Breton pure souche, je sais que je vais le faire et entendre mon grand dire au petit : "Tu vois Victor, quand papa dit quelque chose il le fait", fut un bon moment.

Le lundi, à mon retour à l'hôtel, j’aperçois Alexis (spécialiste de ce genre d’épreuve et cardiologue de son état) qui se repose dans le lobby.  Je m'approche et lui expose mon projet.  Il l'entend tellement souvent qu'il a du sourire au fond de lui.  Cependant, il me propose de me suivre dans mon processus d'entrainement pour me permettre de boucler au mieux ce fameux Marathon de Paris qui me tient tellement à cœur.

Je commence à courir quelques semaines et c'est la blessure ….. Endurance, endurance, endurance ... pas facile de courir tout doucement quand on se fait dépasser par tout le monde. Les semaines passent, je reprends les trainings et cette fois-ci tout se déroule comme prévu. Nouvelles sensations, pas de blessures, je commence à perdre les kilos superflus, je passe sous la barre des 92 kilos sans régime spécifique, rien qu'en courant.  

Un mois avant l'épreuve, tendinite au genou ..... La poisse. J'en suis malade ..... Je prends quand même le départ et termine en 5h50’.  L'année suivante, avec dix kilos de moins, je termine en 4h 50’. Dans la foulée je cours le Marathon de Vannes en espérant passer sous la barre des 4h30’, une fringale au 25ème kilomètre, je termine en 5 heures avec le soutien de mon ami Alexis. 

Je cours d’autres Marathons à droite, à gauche, mais toujours pas de 4h30 à l’horizon... Je ne vous cache pas que l’objectif est aussi de faire plaisir aux personnes de mon entourage qui me soutiennent.

Je découvre et je réalise un nouveau rêve, le Triathlon.  Je me rends vite compte que cycliste et nageur depuis mon enfance, le Triathlon est la discipline qui me convient le mieux. Mes places dans le premier tiers des classements lors d’épreuves auxquelles je participe sans trop forcer, me le prouve, ce qui me change des places en queue de peloton des courses à pied. Ça motive.

Autre avantage le fait de nager et de rouler, accélère ma progression de runneur, en m’évitant sûrement des blessures. C'est au Marathon de Paris en 2014 que je passe sous les 4h30. Je partage avec mes amis ce qui représente à mes yeux un exploit.

Je rêvais il y a quelques années de courir un Marathon, maintenant je sublime l'idée de boucler un Ironman en moins de 16 heures. Au mois  d’Aout 2014, je m'inscris sur l’Half Ironman de Chantilly, 1,9km de nage, 90km de vélo, et 21km de course à pied. L’objectif est de finir sous les 6 heures. Je termine en 5h40’. A peine rentré à la maison,  je m’inscris à l’Ironman de Nice 2015 :3,8km de nage, 180km de vélo montagneux et  42km de course à pied sous 35 degrés. Je termine en 14h19’, sans forcer, malgré une crevaison qui me coûte 23’.

Voilà je voulais vous faire part de cette  expérience pour prouver une fois de plus, que la détermination et les bons conseils nous fait atteindre nos rêves. Merci à Alexis car sans lui, je n'aurais jamais réalisé une des plus belles expériences de ma vie après mes enfants.

Sportivement

Jean-Christophe