Une digonales des fous ...... qui porte bien son nom .....
Le Trail Bourbon 15 et 16 octobre 2011.
Loïc Caudal
Nous atterrissons à St Denis le lundi 10 octobre sous un soleil qui plombe l’air à 29°, il est 10 h 00.
La première surprise vient de l’accueil qui nous est réservé. Les participants sont attendus dès l’aéroport pour un petit déjeuner, il y a même du punch et remise de cadeaux, soit un sucrier ou un petit vase, nous sommes déjà dans l’ambiance…
La jolie réunionnaise de l’agence de location nous récupère pour prendre possession de notre véhicule. Après avoir fait le tour de la question météo pour les jours à venir, temps instable, très moyen pas de grosses chaleurs le sujet devient inévitable et il n’est question que du Grand Raid et du Trail Bourbon…
Ses silences et les formules de ses réponses nous font comprendre rapidement que cela ne ressemblera pas vraiment à ce que nous connaissons d’un trail… on s’y attendait, on s’est préparé pour cela…
Son cousin ne s’est pas inscrit cette année, car le parcours passe encore par le chemin des Anglais …chemin dallé en pierre de lave (noire), qui réverbère la chaleur …suffoquant nous dit-elle
Arrivés au gite je regarde le tracé, le chemin des Anglais 5 kms du 72 au 77ème, 211m d+. Rien de bien inquiétant…
Installation rapide et sans problème à Senteur Vanille à St Gilles les Bains.
C’est tout simplement paradisiaque, la terrasse surplombe la mer, les baleines nous donnent un magnifique ballet quotidien, une multitude d’oiseaux aux couleurs chatoyantes nous tiennent compagnie dès le petit déjeuner…moment délicieux pour commencer une journée.
Le lendemain nous décidons d’aller prendre la température du côté de Cilaos, d’où nous partirons Samedi à 06 h 00 et régler tous les problèmes logistiques. C’est à environ 80 kms il nous faut deux petites heures par une petite route de montagne qui compte pas moins de 500 virages et deux tunnels à sens unique.
Au cœur du cirque de Cilaos, nous contemplons les cimes et repérons derrière le clocher le Piton des Neiges par lequel nous devrons nous échapper samedi… Sébastien converse avec un autochtone qui lui donne quelques repères comme La tête de Chien qui nous aidera à nous repérer dans les trois cirques Salazie, Cilaos et Mafate.
Partout où nous passons nous sommes accueillis très chaleureusement, c’est une constante chez le réunionnais qui affiche aussi calme et bonne humeur. C’est plutôt détendant pour nous métropolitains toujours pressés …
Le mercredi remise des dossards stade de la Redoute à St Denis, c’est aussi l’arrivée et je cherche du regard le sentier qui doit nous conduire ici.
Le jeudi soir direction Cap Méchant, nous accompagnons Alain et Bernard qui se lancent sur le Grand Raid 162 kms, 9600m d+ …je me sens tout petit…
Je suis impressionné par la taille du sac d’Alain, discrètement nous le comparons à d’autres… Alain s’est offert ce défi pour ses 70 ans et ne voulait pas rester sur son échec de 2010.
Nous arrivons le vendredi à Cilaos pour la nuit, prenons des nouvelles de nos copains partis la veille au soir, ils vont bien, même très bien Bernard est premier V3 et gagne 30 places à chaque pointage.
Nous l’accueillons à la sortie du ravito il est surpris, mais content de nous voir, nous l’accompagnons quelques foulées pour traverser Cilaos. Une chute dans la descente vers Mare à Boue le fait souffrir du tibia. Alain suit son plan de marche, nous sommes avec Michèle son épouse, qui va attendre son passage à Cilaos…Elle va même dormir dans sa voiture…
Samedi matin 4 h 00, Seb tape à la porte de notre chambre, c’est l’heure !
Mais tu avances d’une heure ! Eh non il fallait se bouger. La nuit fut bonne, j’ai dormi 5 heures d’un trait c’est bien pour une nuit d’avant course.
Monique, Marie-Joe et Pierrick sont sur la ligne de Départ de La Mascareigne. Sport dèj, yaourt, ½ litre de malto, préparation du camelback (hydrixir), il est 5 heures direction le stade dans Cilaos encore dans le noir.
Une file impressionnante attend déjà le contrôle du sac pour accéder au stade. L’attente est longue, interminable …6 h 00 approche et nous sommes encore à l’extérieur, le départ ne sera pas donné à l’heure prévue…
Le jour se lève et le soleil sera de la partie. Christine nous a accompagné mais reste à l’extérieur et je la perds de vue rapidement. Je la cherche du regard, j’espère au moins l’apercevoir en traversant le village. Michèle est dans les tribunes, je la vois qui nous cherche. Le moral est bon et le moment tant attendu arrive, huit mois qu’on y pensait, nous sommes 1450 impatients, agglutinés devant cette grille qui ne s’ouvre toujours pas…
06 h 15 les trailers sont enfin lâchés, sans musique, ni fanfare, ni micro, c’est tout simple, on ouvre la grille du stade et c’est parti… La cohorte s’ébranle au travers des rues étroites, les premiers veulent atteindre « Le Bloc » et ne pas être bloqués dans la file. Pas de Christine, je hèle Michèle à l’angle d’une rue.
Le peloton est étiré et nous progressons en alternant course et marche dès que le profil s’élève un peu.
Premier ravitaillement Le Bloc 7.4 km, l’ascension du Piton des neiges démarre ici. La montée (1100m / 5 km) se fait lentement, la file est souvent à l’arrêt malgré aucun passage difficile, c’est un chemin de montagne très classique en lacets avec des marches et une pente acceptable, de ce fait elle passe très bien mais nous arrivons au 12éme avec 45’ de retard sur notre plan de marche.
J’avais prévu 29h30 pour un temps maxi de 30 heures, mais qu’importe cela ne me tracasse pas je récupèrerai sur les temps de pauses, et on est tous logés à la même enseigne, mais la partie s’annonce serrée…
Petit ravito à la hussarde et c’est reparti pour la descente vers Helbourg. Le terrain vient de changer et nous descendons sur un sentier semé de blocs de cailloux, humides glissants. Nous sommes passés dans le cirque de Salazie le plus humide de l’Ile (il y a 250 microclimats entre le nord, le sud, l’est et l’ouest).
Le cirque de Salazie détient le record mondial de précipitations avec 1825 mm en 24 heures en 1966, soit 3 années de pluie sur Paris et 2 tonnes d’eau au m². Le crachin est de la partie, tout devient glissant. Dans cette descente peu technique mais entre roches et boue je chute plusieurs fois, sans gravité mais je n’apprécie pas vraiment.
Nous traversons ensuite une forêt de cryptomerias, le terrain descend très faiblement voire quasiment plat. Cet arbre est un conifère importé du Japon et dont les racines courent à même le sol, là encore je chute à plusieurs reprises, je ne suis pas le seul autour moi c’est un peu le même combat chutes, entorses …
On devrait pouvoir trotter sur ce profil mais imaginez courir ou marcher sur un immense panier en osier…les racines entrelacées humides et glissantes. Malgré tout nous arrivons à Helbourg 21ème K, ravitaillons rapidement soupe chaude, banane et repartons, et surprise il est 12 h 05, nous avons repris nos 45 ‘ de retard… c’est toujours bon pour le moral.
Nous repartons en trottinant vers Trou Blanc 5 kms de descente du bitume, le bonheur ! Mais je commence à sentir les quadris, il doit y avoir de la fibre de cassée.
Le ravito de Piton D’Enchaing 28ème K, passé nous commençons l’ascension vers Bélier La Nouvelle environ 1050m d= sur 8 kms, Seb prend un peu le large devant, moi je commence à accuser le coup, l’ascension est difficile, longue, des blocs à ascensionner, je suis contraint de m’arrêter plusieurs fois souffler, je prends un gel et croise les doigts… Le gel a fait son effet cela va mieux. …
Le parcours est plutôt technique, sentier escarpé, à flanc de montagne, mieux vaut bien se tenir au câble, le sentier surplombe un précipice…puis nous cheminons sur la crête avec le vide de part et d’autre, sans réel danger…mais la fatigue me fait parfois tituber…
J’espère que cette nuit, le parcours sera moins exigeant. Petit à petit je deviens préoccupé, voire obsédé par la difficulté que je vais trouver après le prochain virage, la prochaine côte, je perds de la lucidité et ne gère plus ma course comme je devrais, boire, manger, respirer. L’ambiance est toujours à l’humidité, j’ai sorti le coupe vent mais le terrain n’est plus glissant depuis Helbourg.
Sébastien arrive 12 ‘ avant moi à Sentier Scout 40ème K , mais nous avons pris 55 ‘ d’avance sur notre plan de marche, c’est incroyable !!!
Les bénévoles sont nos meilleurs supporters, d’une gentillesse incomparable, le petit mot d’encouragement. Les ravitos sont bien approvisionnés, il y a tout ce qu’il faut, soupe chaude, vermicelle, fruits secs, fruits frais, coca, pain , fromage …
Il est 16 h 30 et la nuit va tomber rapidement, il va falloir être vigilant, faire attention au balisage qui jusque là est impeccable mais pas fluo…
Il ne nous reste que 16 kms avant Deux Bras, grand ravito ou j’ai prévu une heure d’arrêt sur les conseils d’Alexis, qui prend régulièrement de nos nouvelles et me soutiens beaucoup. Il ne peut me suivre sur Internet et a missionné Christine pour lui donner nos temps de passage à chaque pointage. La pensée de m’y arrêter une heure et de me faire masser me donne de l’énergie et nous sommes repartis pour Aurère 49ème K.
C’est une descente avec passages difficiles, beaucoup de roches, il faut se tenir aux bambous (du diamètre d’une bouteille) et sauter des blocs de cailloux à chaque virage. Je trouve cela éprouvant, j’ai mal aux cuisses, aux genoux, comme lors de ma première édition des templiers en 2007. Je me suis pourtant bien entrainé PPG de janvier à avril, Pyrénées en juillet, Chamonix en Aout, PMSM, j’ai perdu 7kgs, mais que devais-je faire de plus ? N’y pense plus, tu dois aller au bout.
Des bénévoles nous guident sur les points sensibles, et des bâtons fluos ont été posés notamment pour les traversées des rivières. Cela me rassure car j’ai toujours peur de chuter gravement cette nuit. Je pense à ceux qui nous suivent sur Internet, je les remercie en silence.
Christine m’appelle, je lui dis que je ne suis pas au mieux, je la sens inquiète, mais je la rassure à propos de Sébastien. Arrivée à Aurère 49ème K à 19h30. Nous n’avons plus qu’¼ d’heure d’avance sur le tableau de marche, je suis bien entamé, Seb lui a la forme je le sens bien. Je suis content de le voir ainsi. Je ne veux pas le retarder car nous sommes sur le fil du rasoir. A plusieurs reprises je lui suggère de filer pour ne pas perdre le peu d’avance que nous avons.
Départ d’Aurère vers Deux Bras plus que 8kms avant le repos…tronçon sans difficulté si ce n’est que des traversées de rivière, bien balisées, mais avec la fatigue et le manque d’équilibre, a deux reprises je mets un pied dans l’eau.
Je trouve même l’arrivée à Deux Bras agréable, nous marchons 2 kms sur du plat, dans le lit de la rivière sur un chemin de sable.
Pierrick m’appelle il a terminé et Monique, Marie Joe sont en bonne voie, je le sens inquiet pour moi en ce qui concerne les barrières horaires, je le rassure je suis dans les temps. Nous pointons à Deux Bras 57ème km à 21h44 avec toujours le ¼ d’heure d’avance. Une heure d’arrêt, repas chaud, changement complet, massage tout un programme mais il ne faut pas perdre de temps.
La récupération du sac d’assistance se fait rapidement, je réquisitionne un lit de camp à la sortie de la tente des kinés pour me changer, dès qu’une table se libère la kiné bénévole vient me chercher. Ils s’y mettent à deux, je ressens les bienfaits tout de suite, c’est un vrai bonheur, je ne m’étais jamais fait masser pendant ou après une course, mais quelle bonne idée j’ai eu là, je ne me sens plus le même. J’ai beaucoup entendu dire qu’un massage juste après l’effort était inutile, même déconseillé. Eh bien ça ne doit pas être toujours le cas. J’en témoignerai à mon retour.
Les jambes sont toujours lourdes mais nous repartons à 22 h 57. J’appelle Christine pour la rassurer sur ma forme en partie retrouvée et lui confirme que je vais au bout cela ne fait aucun doute. J’ai le même échange avec Alexis, je pense qu’ils ont senti l’amélioration. Nous abordons l’ascension vers Dos D’Ane (Piton de Sucre) 700m d+ sur 4,3km, la pose à Deux Bras a été salutaire, je progresse lentement mais sûrement. C’est à mon avis la partie la plus technique et la plus difficile. Des lacets très courts, entre 25 et 50m maxi. Les virages sont aussi très courts, il faut ascensionner des blocs de cailloux entre 1m et 2m de dénivelé à chaque virage le casse patte assuré, il valait mieux avoir récupéré.
Je monte autant avec les mains qu’avec les jambes, m’accrochant aux arbres, aux racines. C’est hard mais ça va le faire !
Côté impression cela ne doit pas être mal. Il y a un câble de garde dans la falaise pour se tenir mais il fait nuit et on ne voit rien c’est peut être mieux ...Je regarde devant, rien que devant appréhendant ce qui m’attend au prochain virage.
Quand je dis un câble sur un tronçon c’est un fil métallique plutôt assez détendu, l’ancrage est précaire, mais tout va bien je ne titube plus je suis rassuré car je craignais cette partie du tronçon depuis le milieu de l’après midi.
A mi parcours, il y a un reposoir avec une Sainte Vierge, je fais une petite pose devant la Madone des Trailers … Puis arrive la dernière bosse, je suis sur la route. Cette difficulté passée je me sens comme délivré.
Le pointage de Dos D’Ane a été déplacé à Bœuf Mort 61ème km et la descente débute par un sentier monotrace plutôt roulant, je marche à bonne allure, puis sur la fin le chemin devient plus difficile avec blocs de pierre et racines. Sébastien m’appelle il m’attend 20’ au pointage. Nous sommes toujours dans le tempo. Nous faisons route vers La Possession et la civilisation retrouvée par un chemin forestier sans grande difficulté si ce n’est les descentes et remontées des nombreuses ravines que nous traversons.
Malgré tout cette descente me parait interminable je mets 2 h 45 pour 11 kms, les lumières de la ville sont juste là en dessous, elles me donnent l’impression de fuir et d’avancer avec moi. Sébastien est devant et suit son rythme.
Il est 5 h 03 et notre progression est conforme au tableau de marche, mais l’étau se resserre, il ne faut pas perdre de temps. J’arrive à La Possession 20‘ après lui il s’est déjà ravitaillé, il m’attend encore, je prends un café et des petits beurres mais cela ne descend plus, j’ai un peu la nausée, je me contente de boire le café, il est réchauffé de chez réchauffé et je laisse mon gobelet.
Je prends des nouvelles d’Alain, il est passé à 4h16’ à Grande Chaloupe. Quelle bonne nouvelle ! Il ira au bout…
Nous repartons direction Grande Chaloupe (77ème km), par la route du front de mer, quel bonheur de pouvoir dérouler un peu, même si c’est du bitume.
Le jour s’est levé, il va faire chaud. Nous quittons rapidement le bitume pour bifurquer sur la droite par un chemin dallé de pierre de lave, alternant montées, descentes et portions plates. Malheureusement les montées et les descentes ressemblent plus à un chaos de blocs de lave qu’à une allée pavée, il faut sauter de pierre en pierre pour trouver le meilleur appui, les quadriceps sont au bout de ce qu’ils peuvent supporter, cela me brûle, j’ai mal aux ligaments internes des genoux, les chevilles se tournent à plusieurs reprises. Bref hormis les poignets, les coudes et les épaules …j’ai mal partout.(A l’arrivée je découvrirai mes avant-bras entièrement couverts de bleus suite aux chutes)
Je descends sur Grande Chaloupe il me faut 20 bonnes minutes pour faire 600m. Résultat au lieu de 1h30 prévue pour ces 5 kms avec 210m d+, je mets 2 h 15 et cela change la donne.
Nous pointons à Grande Chaloupe Sébastien à 7h39’ et moi à 7h45’. Sébastien ne met que 6‘ de moins sur ce tronçon.
La prochaine barrière horaire est à 10 kms à Colorado et ferme à 10 H 00. C'est-à-dire que j’ai on peu plus deux heures pour faire 10 kms et 550m d+, pas de temps à perdre nous repartons. Nous marchons sur le trottoir quand quatre guillerettes et jolies réunionnaises en voiture se positionnent à notre hauteur et nous encouragent avec un magnifique sourire. Ah ! Voilà qui fait du bien…la même chose en métropole ce n’est pas gagné…
Très rapidement nous quittons la route pour prendre la suite du chemin des Anglais, qui débute par une montée assez raide. J’ai beaucoup de mal à monter, le rythme cardiaque est élevé, j’ai mal partout, je vais être hors temps, je m’arrête, je repars, puis nouvel arrêt et l’idée d’abandonner m’envahit, je ne pense plus qu’à cela, je n’ai qu’une décision à prendre et je mets fin à tout cela…
Je fais donc demi tour, je croise des grands raideurs qui montent, ils m’invitent tous à faire demi tour : « Tu ne vas quand pas nous dire que tu n’es pas capable de faire 10 kms en 2 heures !!!!!! »
Totalement imprégné par l’idée d’abandonner, je ne pouvais plus lutter… Ma décision est prise je redescends. Je n’ai qu’une idée ne tête prévenir Sébastien que j’ai abandonné, le voir mis hors temps serait la fin de tout. Son portable ne répond pas … Je retourne au pointage rendre mon dossard, j’appelle Christine pour qu’elle vienne me récupérer au plus vite, elle prenait son petit déjeuner, je sens au téléphone qu’elle est choquée. Elle arrive en pleurs, deuxième couche : « Qu’est ce qui t’arrive ? Tu n’abandonnes jamais ? »
Nous avons beaucoup partagé pour préparer cette course et ce voyage je mesure sa déception. Je me ressaisis, il faut intercepter Seb avant 10 h 00 à Colorado pour le prévenir.
Nous arrivons au pointage de Colorado, j’aperçois un T Shirt orange, assis au ravitaillement. Super c’est bien lui, Sébastien est arrivé, il est là, marqué, fatigué, mais il est là…il ira au bout j’éprouve beaucoup de joie, Christine également. Je vais le féliciter : « Tu as du envoyer sur ce tronçon, bravo je suis fier de toi ! »
Retour à Senteur Vanille et vers 11 h 30 Appel de Seb je suis arrivé.
Bravo Seb ! Bravo aussi à Monique, Marie-Joe, Bernard et Pierrick.
Mention particulière à Alain, pour son exploit à l’économie, seulement huit barres de céréales, son sac était sûrement aussi lourd à l’arrivée…
Le dernier pointé à Colorado est passé à 10h 25 soit 25‘ après la barrière horaire et est arrivé en 30 h 20.
Merci à tout ceux et celles qui m’ont aidé et soutenu dans ce projet Christine en premier à qui je dois beaucoup.