Dessin de Sébastien Lamart : http://sebastien-lamart.blogspot.fr/
"A partir du trentième kilomètre d’un Marathon, il y a souvent une bonne et une mauvaise nouvelle : La bonne : "J’ai encore un peu de glycogène musculaire". La mauvaise : "Je n’ai presque plus de glycogène musculaire."
Dom Cado
Les sources de glycogène sont-elles interchangeables ?
Est-il possible, lorsque le glycogène musculaire s’épuise et que la panne de supercarburant est à l’affût, utiliser le glycogène circulant ? Au risque de vous décevoir, la réponse est non. Quand le manque de glycogène musculaire se fait sentir, la vitesse diminue, diminue, jusqu’à trouver la marche encore trop rapide. Quand il n’y a plus d’essence dans le réservoir il n’y en a plus.
Le glycogène circulant qui provient du foie est seulement une petite source de carburant d’appoint pour les muscles qui travaillent à une puissance élevée. Son utilisation permet surtout, pendant la course, de garder un gros moral car il alimente le cerveau et limite la sensation de fatigue.
Vous êtes déçu ? Néanmoins il faut comprendre que la vitesse à laquelle le glucose circulant pénètre dans les muscles est lente. Il est donc impossible de remplacer, de suppléer des réserves de glycogène musculaire qui s’épuisent en avalant pierre après pierre du sucre pendant l’épreuve, ce qui en plus va poser deux problèmes. Le premier est identique à la prise de sucre avant la course qui provoque un pic d'insuline en empêchant la mobilisation des matières grasses. Le second est le déplacement d’eau du sang vers l’estomac (voir pression osmotique).
On peut même considérer comme un avantage de ne pouvoir interchanger les sources de glycogène. En effet pendant la course les muscles en sont très gourmands ; s’ils pouvaient sans restriction utiliser le glycogène circulant ils auraient vite fait d’en épuiser totalement les sources et si vous suivez régulièrement "La Ligne Bleue" vous n’êtes pas sans savoir que le système nerveux est très gourmand en glycogène circulant et c’est (pratiquement) le seul carburant qu’il utilise.
Donc, dans la pratique, pour éviter toutes surprises, cela devrait se traduire par la consommation pendant la course d’une eau légèrement sucrée (25gr au litre) d’une façon régulière (bouche pleine toutes les 5’).
"Après ! Si vous suivez régulièrement La Ligne Bleue, la vraie ….. , vous devez sûrement courir votre Marathon avec un camelback sur le dos ….. Mais ce n’est que mon avis "