Ecouter c'est bien aussi :
Il n’y a pour toute entreprise que le premier pas qui coûte.
En 1820, le duc de Mirnouf, imagina qu’il devait être possible de fabriquer un outil capable de rendre plus plaisante sa traque des animaux. Un marchand, Martin Effesse, se présenta au château disant qu’il possédait ce dont le duc rêvait. Il sortit de sa poche un minuscule sifflet appelé appeau et le porta à sa bouche. Quelques secondes plus tard, des dizaines d’oiseaux virevoltèrent autour de lui, attirés par la mélodie. Le duc imagina sans peine le profit qu’il pourrait tirer d’un tel accessoire. "Combien cela va-t-il me coûter ?" demanda le duc.
Martin Efesse, sûr de lui, répondit qu’il accepterait de se séparer de son appeau en échange de la moitié de la fortune du duc, qui accepta la transaction. La nouvelle fit grand bruit. Cette anecdote a subsisté dans la langue française pour qualifier les objets hors de prix : "Coûter l’appeau d’Effesse". D'autre historiens pensent que c'est un certain Ecouye qui était propriétaire de l'appeau.
Je pense qu'aujourd’hui des organisateurs de courses se sont inspirés de ce trait humoristique, farfelu et faux de notre langue française pour nous faire chauffer la carte bleue, parce que d’année en année les inscriptions aux différentes épreuves auxquelles nous participons sont de plus en plus onéreuses, coûtent de plus en plus chères.
Il est vrai, que nous sommes dans l’offre et dans l’acceptation de l’offre et que rien nous oblige à mettre un billet de cent euros pour arpenter, par exemple, les boulevards de la capitale. Le Marathon de Paris avec ses 50000 participants tous les ans et vu le nombre de coureurs qui souhaitent y participer, a encore quelques belles années de profit devant lui.
Je pourrais prendre d’autres exemples, d’autres Marathons, d’autres Trails nationaux et extra-nationaux, sans oublier des petites courses devenues sosies de la compétition Parisienne pour qui la rentabilité devient, j’en ai peur, la seule raison de l’organisation.
Et les plus truqueuses, à la limite de l’indécence, qui sous le couvert d’un "Charyty" (business) reverse un pourcentage dérisoire du coût de l’inscription à la recherche contre la maladie. Alors, si vous êtes une femme, je vous conseille de venir chercher votre teeshirt rose dans le Morbihan et de courir "La Vannetaise" qui reverse la totalité de ses "bénéfices" à l’association "Faire Face Ensemble" ou si vous êtes un homme, "Les Marcels" à Plescop est faite pour vous, le tee-shirt sera bleu mais l’argent récolté sera complétement reversé à la même association, sans oublier les "24h de Ploeren" le weekend du Téléthon qui financièrement reparte tous les ans d'une page blanche .
Donc à chacun de décider si le plaisir doit être onéreux. Vous me direz, il n’y a que le premier pas qui coûte. Néanmoins, quelle que soit la somme investie, il faudra toujours de l’audace et de bonnes résolutions pour franchir la ligne d’arrivée.
"Après ! En ce qui me concerne, écrire ne me coûte pas bien cher, mais me procure beaucoup de plaisir. Mais ce n’est que mon avis."