Dessin de Sébastien Lamart : http://sebastien-lamart.blogspot.fr/
Si vous préférez écouter au lieu de lire
"Je ne sais pas qui commande, mais quitte à choisir un patron, je n’aimerais pas que ce soit l’intestin, il pourrait décider de fermer son entreprise à tout moment ….."
Dom Cado
Qui c’est le patron ? La tête ? Les jambes ? Les intestins ?
Il n’est pas interdit de se poser la question à froid, calmement, tranquillement assis dans son canapé quand, quelques jours plus tôt, une course ne s’est pas passée comme on pensait qu’elle aurait dû se passer.
C’est le genre de question à se poser sur des épreuves comme (au minimum) le Marathon, la galère étant toujours proportionnelle au nombre de kilomètres. Sur un dix kilomètres, les derniers hectomètres peuvent être difficiles, mais seront vite oubliés la ligne d’arrivée franchie.
Mais sur un Marathon, voire sur des distances (ou des durées) plus longues, les derniers kilomètres (ou les dernières heures) risquent d’être compliquées et quelquefois encore plus compliquées la ligne d’arrivée franchie et comme si cela ne suffisait pas : dans les jours qui suivent à cause d’un "estomac" retourné.
Alors c’est qui le patron ?
Peut-être le cerveau : Pour certains d’entre nous, le mental, la volonté est plus important que (presque) tout. Cependant nous n‘avons pas le même entêtement, la même obstination, la même exigence d’aller au bout de l’épreuve quoiqu’il arrive.
Peut-être les muscles des jambes : Là, nous sommes tous logés à la même enseigne. Les muscles ne font que répondre à la quantité de glycogène disponible. On aura beau faire, jusqu’à essayer de donner une nouvelle définition au mot physiologie. Seulement quand il n’y a plus d’essence dans le réservoir, il n’y a plus d’essence.
Alors ? L’intestin le patron : Des études très scientifiques ont déterminé que l’intestin est l’organe qui contient le plus de neurones après le cerveau (autant de neurones que le cerveau d’un chien). On parle de deuxième cerveau, d’un véritable organe intelligent mesurant de 6 à 8 mètres de long et d’une surface d’un terrain de tennis s’il était totalement mis à plat.
Il fut une époque lointaine (mais alors, très lointaine) ou l’intestin était le cerveau originel. L’essentiel de la vie à cette époque n’était pas de réfléchir, mais de se nourrir pour la survie de l’espèce. Ce qui veut dire que si ce cerveau primitif n’avait pas existé, nous ne serions pas là aujourd’hui à gambader par monts et par vaux.
"Alors ! Pour moi, même si cela m’inquiète,
le patron c’est l’intestin. Mais, ce n’est que mon avis"