Dessin de Sébastien Lamart : http://sebastien-lamart.blogspot.fr/
"Posséder un talent, n’est pas toujours suffisant. Il faut aussi une vocation, une prédisposition à exploiter ce talent"
Donato Carrisi
Champion ? Ou peut mieux faire ?
Georges Brassens chante, en parlant de femmes d’une autre vie : "Un don pas travaillé devient une sale manie". Cette phrase peut s’adapter à une catégorie de coureurs à pied aux performances presque télévisuelles. Combien d’entre eux avec qui il m’arrive d’échanger, jeunes ou d’un autre âge, au chronomètre Marathonien à en faire baver plus d’un, reconnaissent qu’ils pourraient ou qu’ils auraient pu améliorer de quelques minutes leur temps, si ….. Mais avec des si, il est toujours facile d’ajouter une capitale dans un camelback.
Lorsque d’une façon naturelle, grâce à un VO2 précieux, introuvable par la plus grande majorité du peloton, les temps réalisés permettent de finir les compétitions dans des allures séduisantes, pourquoi le travail spécifique aux entrainements deviendrait la préférence, la référence ?
Quand ajouter des foulées aux foulées devient banal, que l’ordinaire devient suffisant pour obtenir la considération du monde des coureurs, quand on fait mal ce que l’on fait naturellement bien, la facilité devient le premier choix.
Alors pourquoi en faire plus, au risque d’en faire trop pour gagner des secondes ou des minutes ? Pourquoi forcer un talent de naissance quand on réalise aisément ce qui peut être compliqué pour d’autres ?
Pourtant la témérité n’est pas un vilain défaut. Oser, aller au-delà de ce que l’on réalise habituellement, dépasser des limites que l’on ne s’est même pas fixées afin que le don pas travaillé devenu une sale manie se transforme en talent.
"Après ! Ce n’est que mon avis ! Cependant, comme disait Van Gogh : Réflexion faite, je ne dis pas que mon travail soit bien, mais c’est ce que je peux faire de moins mauvais"