"En suivant le chemin qui s’appelle plus tard, nous arrivons sur la place qui s’appelle jamais"
Sénèque
La motivation (acte 2)
Il est quelque fois nécessaire d’aller la chercher au plus profond de soi, en évitant le sentier des pensées négatives qui ont une fâcheuse tendance à freiner les ambitions du jour. Ce mauvais génie qui prend le dessus lorsque le temps et la température extérieure ne sont pas à la hauteur de l’envie de nos runnings d’aller gambader sur leurs chemins préférés.
Alors il arrive qu’on les chausse pour leur plaisir, en essayant d’oublier les bonnes excuses ou les bonnes raisons de rester douillettement au fond du lit.
La volonté manque, parfois. L’obstacle d’une pluie battante nous détournant de notre objectif. Cependant si on veut avoir la chance d’observer les couleurs d’un lever de soleil, dans la froidure d’un matin d’hiver bien humide, il est nécessaire qu’une volonté fragile, incertaine, se métamorphose en foulées.
Quand la décision est prise, lorsque le moment de courir après ce que l’on souhaite est présent, lorsque le moment désiré d’effectuer le premier pas pour éviter de rester au lit est dompté et que les kilomètres nous éloignent petit à petit de la couette moelleuse, la recherche de motivation n’est plus d’actualité.
Elle s’est transformée en plaisir, les rêves de la nuit changés en réalité, et c’est l’instant que l’on choisit pour monter les genoux un peu plus haut que d’habitude, en espérant prendre de l’avance sur son ombre, pour réussir sa prochaine course, s’en oublier de se ressasser au rythme des foulées :
"Il n’y a que dans le dictionnaire que le mot réussite
est avant le mot travail" (Vidal Sasseon)
"Après ! ….. Ce n’est que mon avis ....."