N’est-t-on pas mieux servi que part soi-même ? J’en suis persuadé. Cependant oublier ceux qui vont participé à la réussite du livre, indispensable à tous les amoureux de la course à pied, serait une omission impardonnable de la part d’hommes de partage comme nous pouvons...
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samedi 23 novembre 2024

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Emmanuel Evano à La Réunion .....

 

"Ma Diagonale des Fous comme si vous y étiez ….."

 

Source : http://www.runners56.fr/

 

Jeudi matin levé à 7h00. Un petit déjeuner avant de retrouver Ludovic Collet  la voix du Grand Raid, pour  échanger sur la Diagonale des Fous, qui se profile en cette fin de journée.  

 

La matinée se termine en me reposant dans ma chambre d’hôtel que je dois libérer à midi. L’après-midi se passe à la plage en attendant Matthias François. Nous nous rendons à la longue vérification de nos sacs, j’en profite pour lui poser les nombreuses questions  et interrogations qui  me taraudent l’esprit sur ce qui m’attend. Ses réponses me rassurent ….. Un peu …..   

 

 

Nous prenons la route jusqu’au parking du supermarché Jumbo, proche d’une centaine de mètres de la ligne de départ. "Revérification" obligatoire du matériel  et dépose des sacs pour les ravitaillements les plus importants et pour l’arrivée.

Nous entrons dans le stade, la nuit est déjà tombée. Trois heures d’attente devant nous avant le départ. J’en profite pour m’alimenter. Je profite de ma proximité avec Utrb Chris Hamer pour faire une photo. J’en profite aussi pour me reposer.

 

 

Le départ approche, Mathias décide d’avancer vers la ligne, comme beaucoup d’autres.  Je reste à ma place, je me retrouve loin derrière. Aucune importance, un départ prudent pour une première est approprié.

Après un hommage à Hugo, les fauves sont lachés, je dépasse par la droite de nombreux concurrents. L’allure est rapide,  je shoote dans une paire de lunettes, que je ramasse quelques mètres plus loin. Je la rends à son propriétaire en revenant sur mes pas, à contre sens de la course, ce qui en fait rire plus d’un.  

Quelle ambiance ! Du monde partout ! Des mains qui se tendent ! Le feu d’artifice nous éclairent les yeux et explosent nos oreilles !

 

Petit à petit je continue ma remontée et je finis par rester auprès d’un groupe de Parisiens dont l’allure me convient. Dans ce groupe Virginie Quesnay  est présente. Premier ravitaillement, vers le domaine Vido, et premier bouchon. Je comprends mieux pourquoi il est important de partir devant. Avec Virginie, nous discutons de nos expériences respectives sur le Trail de Belle Ile en Mer. Nous décidons de rester ensemble, la nuit semblera moins longue à deux. 


 

 

Le ravitaillement de Cilaos. 67 kilomètres sont déjà parcourus. Je retrouve Christian Le Barillec, chez qui je vais passer quelques jours la semaine prochaine. De voir des têtes connues fait toujours du bien. 


 

 

Après une douche froide et un repas revigorant nous repartons avec Virginie, frais et reposés, en alternant marche et course. Tout se déroule à merveille jusqu’à l’approche de la deuxième nuit.

 

               

 

La pluie et le vent font leur apparition, nous décidons de dormir une petite heure entre Marla et le Sentier Scout. Impossible ! Le froid nous gèle, le froid nous pèle. Nous repartons, , le rythme est soutenu, les kilomètres s’ajoutent aux kilomètres, sans douleurs, sans bobos.

 

 

Le jour fait son apparition,  déjà Roche Plate et la montée du Maido se gravit sous un magnifique soleil. Je ne pourrais jamais oublier ce moment, dans un paysage à couper le souffle. 

 

 

Les chemins et les sentiers se suivent sans soucis, sans inquiétude particulière. Arrive le moment de la deuxième douche, et des soins pour deux ampoules. Christian est présent, fidèle. Je lui remets mon sac de rechange et nous prenons une heure et demi de repos, avant d’attaquer les quarante derniers kilomètres. Presque un Marathon.

Pour économiser la batterie, le téléphone est souvent éteint, mais le peu que je l'utilise, je me rends compte de l’engouement que je provoque sur les réseaux sociaux. J’ai le sentiment que tout le "Monde" est derrière moi, c’est un allié sûr, qui donne un gros moral.  

 

 

J’évite de mettre les pieds dans l’eau en traversant une rivière de galets pour éviter d’autres ampoules. Sur le Chemin des Anglais ma lampe me lâche, au mauvais moment, dans un moment de "moins bien". Je reste dans les pas de Virginie, jusqu’à l’école de la Possession où l’on décide de dormir  une heure dans la voiture de ses parents et de son compagnon.


En ce qui me concerne impossible de trouver le sommeil. Je passe soigner mes ampoules, j’en profite aussi pour m’octroyer un bon repas qui me fait le plus grand bien. Je rallume mon téléphone et je communique avec des amis de Quéven sur Messenger, qui eux sont aux Templiers. Beaucoup de plaisir à les voir. 

 

 

Nous repartons, sous la pluie, Jusqu’au ravitaillement de Colorado. J’avale un chocolat chaud, avant d’attaquer la descente jusqu’à La Redoute. L’arrivée est proche, nous doublons des concurrents, à une allure proche des 14km/h, la preuve d’une bonne gestion de course, d’un départ prudent. L’entrée dans le stade est magique, il est presque sept heures, six heures cinquante minutes pour être plus précis. Beaucoup de spectateurs sont présents, à cette heure matinale,  pour nous accueillir. 

 


Une vague de bonheur m’envahit. Je récupère la médaille, ma médaille. En allumant mon téléphone,  de voir tous les messages,  l’émotion me submerge et les larmes coulent sur mes joues.

 

Je retrouve Virginie, ses parents et son compagnon, pour boire une bière bien méritée et bien appréciée. Après trois heures de sommeil, une bonne douche et un bon repas, il ne me reste plus qu’à rejoindre ma voiture ….. en stop.

Trois heures me seront nécessaires. Enfin l’appartement, je vais savourer pendant très longtemps  cette merveilleuse aventure, humaine avant tout : des spectateurs sur tout le parcours, des bénévoles aux petits soins, pour nous nourrir à tous les ravitaillements : poulet, pâtes, riz et même saucisses …..

Je n’ai eu besoin pour compléter cette alimentation que d’un gel et de trois barres énergétiques pendant ces 56 heures et 56 minutes …..  le Morbihan me tient vraiment à cœur.

 

72 heures sans sommeil, aucunes crampes, aucune douleur, je m’impressionne. Surtout que pendant toute la préparation, je ne me suis pas obligé à suivre un  plan précis mes sorties se sont déroulées à l’envie, à la sensation. Un seul objectif : Le plaisir d’abord …..

 

 

J’y retournerai …..

Un jour et cela grâce à vous tous …..

 Emmanuel …..

 

 

Merci à Éric Perrot et Endurance Shop de Vannes pour son soutien sans faille depuis de nombreuses années.

Merci à Compress Sport pour ses tenues toujours au top.

Merci à Christian pour sa présence pendant la course et les quelques jours passés dans son superbe appartement. 

Merci à ma famille, à Enora, mon bébé, mes amis de Quéven, sans oublier le groupe de Groix : Cathy-Cath, Carole, Pomme Cannelle pour la communication et le suivi sur mon "mur".

Merci à Jérôme, Nico, Goulven, Elodie, Virginie, Christophe, merci à toi Hugo le fou qui m’a bien aidé et le team Gaspar et j’en oublie d’autres …..

Et je termine par toi Ina, ma deuxième maman. Tu as fait vibrer mon "mur", tu as informé toutes les personnes qui ont suivi mon périple. Tu as été présente pendant ces trois jours. Je t’en remercie du fond du cœur. 

 

 

 

La passion est destructrice, dévoratrice

de temps et d’énergie, sauf si elle est en couple

avec le plaisir. C’est le choix d'Emmanuel, pour

qui le bonheur passe toujours avant l'idôlatrie

Dom …..