Dessin de Sébastien Lamart : http://sebastien-lamart.blogspot.fr/
"La force réside dans l’absence de crainte, et non dans la quantité de muscle que nous avons dans le corps."
Gandhi
Ecouter au lieu de lire c'est bien aussi :
Les fibres musculaires.
Je dis souvent, que nous ne sommes pas tous nés sur la même planète quand on pratique le running et que la cause, la principale cause, est le pourcentage de VO2 que l’on est capable de développer et qui est propre à chacun, de la naissance à la mort. Cependant une autre raison fait de nous un adepte de la piste d’athlétisme ou alors des chemins boueux, montagneux ou autres trottoirs de la ville : ce sont les fibres musculaires.
Nous possédons, héréditairement trois sortes de fibres musculaires, en proportion variables selon les personnes. D’abord les fibres lentes qui ont comme particularité de bien utiliser l’oxygène et qui sont peu fatigables. Quand on en est pourvu en grand nombre nous sommes doués pour les lents efforts prolongés.
Ensuite, les fibres dites rapides qui conviennent pour les efforts à haute intensité, violents mais brefs, car elles n’utilisent pas ou peu, ou mal l’oxygène. Et pour finir les fibres dites intermédiaires, capables de bien utiliser l’oxygène dans une pratique de course d’endurance mais aussi, quand cela se présente, pour un effort rapide, relativement long. Les personnes qui ont ce type de fibres sont aptes à pratiquer le demi-fond (800 mètre / 1500 mètres).
Comme d’habitude tout n’est pas figé d’une façon définitive. Plus on s’entraîne en endurance, plus nos fibres lentes utilisent au mieux l’oxygène ; les fibres intermédiaires se transforment en fibres lentes et même les fibres rapides utilisent mieux l’oxygène.
Et inversement si on privilégie les courses rapides, les fibres intermédiaires ont une prédisposition à se transformer en fibres rapides et les fibres lentes ont tendance à perdre leur faculté à bien utiliser l’oxygène. De là à faire de vous un champion du 100 mètres est une autre histoire.
Ce qui ressort de tout cela c’est que notre entraînement modifie nos prédispositions naturelles et donne une explication à la difficulté de passer d’une préparation longue, comme un Ultra-Marin ou un Tour du Mont-Blanc à la préparation d’un Marathon. Retrouver de la vitesse semble toujours compliqué. Dans l’autre sens les obstacles sont moindres.
"Mais ! Ce n’est que mon avis ….."
Source : l'Encyclopédie du Jogging de Serge Cottereau