N’est-t-on pas mieux servi que part soi-même ? J’en suis persuadé. Cependant oublier ceux qui vont participé à la réussite du livre, indispensable à tous les amoureux de la course à pied, serait une omission impardonnable de la part d’hommes de partage comme nous pouvons...
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jeudi 21 novembre 2024

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La Joëlette

 

Dessin de Sébastien Lamart  



 

Ecouter au lieu de lire c'est aussi une idée :

 

 

" A Tom, Mathis, Shaun, Nathan et bien d’autres qui, par leur sourire et leur tempérament sont les seuls médicaments pour nous guérir de nos soi-disant défaites ….."

Dom Cado

 

 

 

L’invention de la Joëlette revient à un accompagnateur en montagne,

Joël Claudel qui voulait continuer à amener en ballade son neveu

Stéphane atteint de myopathie. 

 

 

Se mettre à la place d’une personne handicapée est simple, il suffit de garer sa voiture à un emplacement qui lui est réservé. Lui "prêter" nos jambes le temps d’une course peut paraître plus compliqué, néanmoins tout à fait réalisable quel que soit le potentiel de chacun et ce n’est pas quelques douleurs tendineuses ou des ampoules au gros orteil qui doivent nous l’interdire.


     

 

Je pense sérieusement que : "Qui n’a jamais tiré ou poussé une Joëlette n’est pas un coureur à pied !". Paraphrase d’un "prophète" à qui il suffisait de quelques mots pour faire marcher un homme assis ou bien de redonner la vue à une personne qui l’avait perdue. J’exagère un peu ? Je sais, mais est-ce une raison pour que vous soyez le premier à me jeter la première pierre ?

 

 

 

 

Si un jour l’occasion se présente, si on vous propose de participer à cette aventure, n’hésitez pas une seule seconde. N’hésitez pas le temps, d’un Marathon, d’un semi, d’un trail, à être de ceux ou de celles qui entourent une Joëlette  à une vitesse de course qui est très souvent par obligation en dessous de votre vitesse habituelle et qui vous fera découvrir au fil des kilomètres des muscles que vous n’imaginiez même pas qu’ils existaient.

 

 

A part les douleurs musculaires post-course, ne croyez pas les difficultés nombreuses et insurmontables, sauf si vous essayez la Joëlette la veille de la course, sur un parking, en prenant les virages à angles droits, entre les voitures garées à leur place, rendant l’équilibre de la Joëlette instable (c’est du vécu). La réalité du jour de la course est bien différente et plus aisée, la ligne droite devenant la seule route ou le chemin à suivre.

 

 

Etre suffisamment nombreux, debout sur nos jambes est une des conditions de la réussite, pour que les rotations se fassent régulièrement à une cadence donnée par un meneur d’allure, sur la vitesse la moins rapide des participants ; l’objectif est de finir la course tous ensemble.

Faire la fête autour d’une personne handicapée, peut paraître atypique, pas très héroïque, cependant  acceptez qu’un sentiment de joie, vous parcoure car, quand on va au-delà des apparences, au-delà des émotions qui peuvent nous submerger, le cœur descend dans les jambes et bat au rythme des foulées qui ne souhaitent qu’une seule chose : recommencer, la course à peine terminée.

Une seule contre-indication à votre participation : la timidité maladive ou le handicap à rester dans l’ombre, parce que la "Joëlette" bat tous les records à l’applaudimètre, du départ jusqu'à l’arrivée et quelle que soit la distance parcourue …..

 

"Après ! Ce  n’est que mon avis"