" Il ne faut pas plaisanter avec
les dangers, cela les excite"
Henry de Montherlant
Dessin de Sébastien Lamart : http://sebastien-lamart.blogspot.fr/
La course à pied est-elle un danger pour la santé ?
Allez ! Je me mouille, j’ose, je me hasarde ….. Oui la course à pied est un sport dangereux pour la santé parce qu’il n’y a jamais de soustraction à le pratiquer, l’addition avec son signe plus est le seul que les uns et les autres avons tendance à utiliser dans nos opérations les runnings au pied.
Nous devrions pourtant envier les passionnés de tennis ou de football, même les plus excités, car dans leur pratique sportive, ils ont l’obligation de trouver, d’avoir à leur disposition, un partenaire, une équipe, un stade, pour assouvir leur passion, les obligeants à utiliser le signe moins et se donner, par contraintes, des périodes de repos, des périodes de calme, des périodes de récupération.
Les runners ? Les joggeurs avertis ? Jamais de restriction, jamais de soustraction, de jour comme de nuit, du lundi au dimanche, un short, un teeshirt une paire de runnings et c’est parti pour un tour ou plutôt c’est reparti pour un tour de plus.
Une façon d’éviter cette addition (ou plutôt cette addiction) est d’être un peu hypocondriaque ou si vous préférez, de prendre le temps, de temps en temps, d’ouvrir grandes ses oreilles et d’écouter son corps en oubliant son cerveau qui lui, a tendance à se comporter comme le diable ou un mauvais génie nous susurrant en permanence que l’on ne dompte pas le danger sans courir ou sans en courir.
Maintenant si vous êtes d’une nature excessive, abusive, vous ne pouvez pas être sensible aux excès, puisque, pour vous, les excès sont impossibles, le premier trait de votre caractère étant l’exagération.
Mais un jour l’addition se paiera obligatoirement, et la note risque d’être salée. Les douleurs, les souffrances, les traumatismes se transformeront en peines et châtiments, au point de ne plus pouvoir ou de ne plus avoir envie de courir et la dernière paire de runnings trouvera sa place aux rayons des souvenirs.
Alors ne faut-il pas mieux être la sentinelle de son corps ? De se tenir sur ses gardes, quand il n’y a rien à redouter, pour pouvoir durer ?
"Après ! Ce n’est que mon avis"