N’est-t-on pas mieux servi que part soi-même ? J’en suis persuadé. Cependant oublier ceux qui vont participé à la réussite du livre, indispensable à tous les amoureux de la course à pied, serait une omission impardonnable de la part d’hommes de partage comme nous pouvons...
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Les meneurs d'allure

Les meneurs d'allure

 

 

Dessin de Sébastien Lamart : http://sebastien-lamart.blogspot.fr/  

 

 

 Si vous souhaitez écouter à la place de lire :


 

 

"L’exemple n’est pas la chose principale

qui influence les autres. C’est la seule chose."

Albert Schweitzer 

 

 

 

Les meneurs d’allure.


Rendons à Dominique Chauvelier ce que vous pourriez croire appartenir à d’autres. C’est lui, qui au Marathon de Paris en 1998 a été l’instigateur pour ne pas dire le créateur des meneurs d’allure qui se sont développés par la suite sur presque toutes les course nationales et internationales. Créateur le mot est peut-être un peu exagéré car cela ferait de notre "Chauchau" un dieu ; quoique dans le monde de la course à pied, il reste la référence depuis longtemps et continue à l’être sur bien des courses, même si les années passent et que ses performances trépassent comme le commun des runners, il continue de gérer de main de maître le principe sur la plupart des épreuves importantes de l’hexagone et bien d’autres au-delà de nos frontières, dans des temps que surtout les plus de vingt ans aimeraient bien encore approcher.

 

 

 

L’idée lui en est venue en regardant les Kényans qui étaient "tirés" par des lièvres pendant une partie de la course : "Pourquoi la plus grande partie du peloton ne mériterait-il pas d’avoir la même chose, mais sur toute la distance de l’épreuve ? C’est à ce moment-là que le concept des régulateurs/animateurs d’allure est né", nous dit Dominique Chauvelier. 

 

Donc ! Les régulateurs/animateurs ? Impossible de les manquer sur la ligne de départ, il suffit de lever légèrement la tête et l’on aperçoit leur oriflamme où est inscrit le temps qu’ils vont mettre à courir la distance prévue. Leur objectif ? Donner un tempo régulier, en tenant compte des difficultés du parcours, pour  permettre d’atteindre la ligne d’arrivée, tout en donnant des conseils et en soufflant des encouragements quand les kilomètres deviennent difficiles, comme de bons ouvriers entourés d’apprentis.

 

 

 

Au pays de la Théorie cela fonctionne toujours bien, dans le domaine de la Réalité il arrive que cela se complique. Les ambitions des coureurs sont quelquefois trop présomptueuses et l’essaim qui s’est formé autour du meneur d’allure à tendance à se réduire comme peau de chagrin au fil des kilomètres : "Il ne faut pas se tromper d’allure, les coureurs ne doivent pas présumer de leur forme, en pensant uniquement se reposer sur le régulateur. La distance reste la même pour tout le monde et il faudra quand même courir jusqu’à l’arrivée. Et peu importe le niveau du coureur, à partir du 30e km sur Marathon, c’est dur pour tout le monde" ….. Dixit Dominique Chauvelier ; j’ajouterai en ce qui me concerne, que la "galère" est toujours proportionnelle au nombre de kilomètres et sur un Marathon elle peut devenir très longue.

 

 

 

Il arrive que sur des courses, comme le Marathon de Vannes, les meneurs d’allure soient deux dans la même catégorie de temps, permettant de calmer les ambitions de l’un ou de l’autre, parce qu’il arrive, que les meneurs donnent une allure trop rapide, surtout dans les premiers kilomètres et entament le potentiel du groupe qui s’est formé autour d’eux.

 

Etre meneur d’allure en 4 heures, par exemple sur un Marathon, laisse entendre que le potentiel de ce même meneur se situe entre 3 heures trente et 3 heures quarante, donnant une marge de sécurité pour être (presque) certain qu’il aille au bout et, courir dans une allure inhabituelle est parfois compliqué.

Alors, un bon meneur d’allure est excellentissime lorsque les runners qui l’accompagnent, savent à peine qu’il a existé quand la ligne d’arrivée franchie, ils se disent : "Nous avons réussi".

 

"Après ! Ce n’est que mon avis ….. "