N’est-t-on pas mieux servi que part soi-même ? J’en suis persuadé. Cependant oublier ceux qui vont participé à la réussite du livre, indispensable à tous les amoureux de la course à pied, serait une omission impardonnable de la part d’hommes de partage comme nous pouvons...
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samedi 23 novembre 2024

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Ploeren 2017

Ploeren 2017

 

 

 

 

Que peut-on dire encore des 24 heures de Ploeren, à part que l’organisation est parfaite, que les bénévoles sont aux petits soins pour tous les participants, que la course se déroule sous la bannière du Téléthon, qu’il y a des courses pour tous les goûts et pour toutes les bourses et que l’on ne s’y ennuie pas.


 

 

Si vous ne connaissez cette compétition que de nom, je vous conseille de venir faire un tour dans ce coin du Morbihan au début du mois de décembre pour participer à un "grand barnum" dès plus sympathique ; l’accueil de Xavier et de son équipe, vous laissera de très, très bons souvenirs.


 

 

Nous sommes nombreux à arpenter, depuis des années (15ème édition en 2017) ce circuit d’un kilomètre. A priori pas de difficultés particulières, à part pour des imprudents inattentifs, la trentaine de mètres de "faible" cote  en sortant de la salle et, quelques hectomètres plus loin, dans un passage où nous allons-nous croiser à chaque tour, une cinquantaine de mètres au dénivelé un peu plus important ; ces deux endroits donnent l’impression de s’avaler facilement néanmoins ils laisseront au fil des heures des traces indélébiles dans les jambes et dans les yeux de nombreux participants.


 

 

Cette année je participe aux 6 heures sans préparation (ou si peu) depuis le Marathon de Vannes au mois d’octobre ; juste le plaisir d’être présent pour garder de la fraîcheur. Un diner chez des amis le soir même et un déjeuner familial le lendemain m’attendent. Reconnaissez que cela ferait un peu désordre d’oser un nombre important de kilomètres au risque d’être endormi à l’apéritif ou pire, de sentir l’estomac se "retourner" au moment du dessert. Donc de midi à dix-huit heures, une dose de plaisir, une bonne mesure d’endorphines et de la convivialité sans limites seront ma seule ambition.

Par contre pour la grande majorité des concurrents l’objectif pendant ces 6h, 12 ou 24h sera autre : réaliser un kilométrage considérable, voire remarquable ; les premiers dépasseront allègrement les 230 kilomètres pendant les deux tours d’horloge.


 

 

Le rituel : la prise du dossard, trouver son coin de table, commencer à vivre l’ambiance, saluer les connaissances et les voisins inconnus, garder des places pour les amis, se préparer. Le temps passe vite.

 

1ère heure   : 8,250km

Le départ est donné à midi, le long du grillage du stade de football, la musique du Bagad de Baden nous accompagne. Toutes les courses sont présentes, le sourire est sur les lèvres, l’envie d’en découdre se lit aussi dans les regards.

Un arrêt au stand tous les deux tours pour boire un peu d’eau nature et croquer dans un Tuc au goût salé me suffit pendant cette première heure.

 

2ème heure : 9,250km

Depuis le début je marche les deux raidillons et je trottine le reste du parcours en rattrapant des marcheurs, comme Gilles parti pour faire 24h au rythme de ses pas. Je me fais dépasser régulièrement par les "champions" et les "relais" encore plus rapide. Les arrêts au ravitaillement se succèdent, toujours de l’eau plate par petites doses pour que la vidange se fasse rapidement vers l’intestin grêle, ce qui évitera les ballonnements et autres nausées dont je suis sujet, si je dose maladroitement ma consommation de sucre (http://www.lalignebleue.net/fr/information/44484/pression-osmotique).


   

3ème heure : 8,150km

Les tambours brésiliens nous accompagnent. J’en profite pour papoter avec les uns et les autres comme ce couple de lapins runners au dossard des 24h épinglé dans leur dos et qui iront au bout comme tout ce qu’ils entreprennent. Je suis leurs aventures sur la toile depuis un bon moment déjà et, je ne sais pas s’ils m’impressionnent ou s’ils me font peur à la vue de leur calendrier de courses extraordinaires et extravagantes. Je laisse à chacun le soin d’apprécier : http://www.lapinsrunners.fr/

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4ème heure : 8,250km

A chaque heure Pierrick et Marie-Jo se charge de prendre mon kilométrage. Les Krisprolls (petits pains suédois) que j’ai adoptés au petit déjeuner les jours de sorties longues à la place du pain pour faciliter la digestion sont loin. Il est 15h 30’. Un petit ramequin de coquillettes et de jambon mouliné "commandé" au tour précédent m’attend.  J’aurais très bien pu choisir de la soupe, de la purée mousseline et bien d’autres choses mis à notre disposition. Le sourire des bénévoles est la petite épice qui fait la différence dans ce que l’on mange.

 

5ème heure : 7,000km

Quelques tours avec Yannick en refaisant le monde et déjà certains concurrents inscrit sur le 12h et le 24h nous envient notre dossard des 6h. La nuit risque d’être longue pour quelques-uns. Cependant le ravitaillement, les ostéos, le médecin et les lits de camps sont à disposition pour remettre en état des têtes et des muscles défaillants.


 

 

6ème heure : 7,000km

L’objectif fixé dans la première heure de course, de parcourir la distance du Marathon est atteint. Quelques tours avec Murielle des Sables partie pour 24h (à la moyenne horaire de 8’51 au kilomètre) et  je m’arrête quelques minutes avant la fin des 6h après 47km selon ma Garmin, 46,500km en lisant mon résultat sur www.runnerbreizh.fr.


                     Dessin de Sébastien Lamart : http://sebastien-lamart.blogspot.fr/


Après une douche caude et réparatrice, je quitte  la salle du Spi, sans oublier quelques encouragements à ceux pour qui ils restent 6h et 18h pour les autres. 

 

Je reviendrai ….. Et vous ?