N’est-t-on pas mieux servi que part soi-même ? J’en suis persuadé. Cependant oublier ceux qui vont participé à la réussite du livre, indispensable à tous les amoureux de la course à pied, serait une omission impardonnable de la part d’hommes de partage comme nous pouvons...
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La bigorexie

 

                      Dessin de Sébastien Lamart  : http://sebastien-lamart.blogspot.fr/ 

 

 

" L'addiction est généralement salée "

Dom Cado

 

Si vous souhaitez écouter à la place de lire :

 

La bigorexie : quand le sport devient une addiction

L'addiction est intégrée à notre cerveau reptilien et est nécessaire à notre bien-être, que l'on soit un homo-sapiens, un homo-économicus, un futur ou déjà homo-écologicus, un ancien ou nouveau homo-spiritilus ou encore, hélas, un homo-assédicus. Nous sommes tous addicts, parce que nous sommes tous bourrés de tics, de tocs, de manies, de dépendances rassurantes, sécurisantes voire relaxantes.

 

Toucher du bois pour conjurer le sort, ou répéter à l'envie des "Notre-Père" ou des "Je vous salue Marie", n'est-ce pas un rituel ? Une manie ? Du même effet que d'avoir une patte de lapin accrochée au rétroviseur de la voiture ? Sans oublier l'addiction à notre astre solaire aux rayons pourtant dévastateurs.

 

Alors certains d'entre-nous ajoutent, répétitivement, inlassablement, une foulée à une autre, l'une après l'autre, encore et encore pendant leurs nombreuses séances de running, sous prétextes d'une santé meilleure, de taux de cholestérol ou de triglycérides dans le vert ou d'un physique aux normes du XXIème siècle ; n'est-ce pas un tic, un toc, une manie? Sûrement. Le tout dans une dévotion bornée d'une naïveté de bigot, puisque quand on court beaucoup, quand on court de trop, on souffre de bigorexie.

 

La bigorexie résonne comme un mot d'un jargon de croyant et pourtant, il s'agit bien d'une maladie reconnue depuis 2011 par l'OMS (Organisation Mondiale de la Santé) qui peut pousser une personne à pratiquer une activité physique de façon exagérée. Déjà, cela peut s'expliquer de manière chimique par la fabrication d'endorphines qui vont anesthésier les émotions dépressives ; cependant quand une personne est touchée par la bigorexie elle va pratiquer son sport de manière compulsive jusqu'à l'épuisement pour augmenter l'estime d'elle-même et pour faire le plein d'un vide affectif.

 

C'est vrai, je le concède, la bigorexie est une addiction moins dangereuse que d'autres addictions,  un moindre mal pour la santé, néanmoins cela montre quand même que le cerveau a été pris en otage par la maladie avec le risque que la rançon versée ne soit jamais suffisante pour en être libéré. 

 

" Après ! Ce n'est que mon avis ..... "

 

 Êtes-vous bigorexique ?
-    Vous sentez le besoin de faire du sport tous les jours.
-    Vous vous sentez mal, lorsque vous ne pratiquez pas
-    Toute l’organisation de votre journée tourne autour de la pratique de votre sport
-    Vous trouvez que vous ne vous entraînez pas assez malgré un rythme régulier
-    Vous avez des conflits avec votre entourage à propos du sport
-    Vous trouvez que vos proche ne sont pas assez sportifs
-    Vous trouvez aussi qu’ils ne vous soutiennent pas assez dans votre pratique
-    Vous vous sentez déprimé lorsque vous ne respectez pas votre plan d’entraînement

Si vous répondez à plus de 4 critères, vous êtes peut-être bigorexique ! 

 

Source :          Santé Médecine

                        Doctissimo