La fracture de fatigue

"La paresse est une habitude prise

de se reposer avant la fatigue "

Jules Renard

La fracture de fatigue

La fatigue peut devenir une drôle de fracture dans la vie trépidante du runner qui trouve généralement son équilibre entre plaisir, douleur et ennui. Mais que dire de la fracture de fatigue que l'on appelle aussi (tiens ! tiens !) fracture de stress, définie comme une fracture osseuse pas tout à fait fracturée due à des mouvements répétés et répétés encore et encore jusqu'à à la fissure d'un des os supportant le corps ; c’est-à-dire les os des membres inférieurs.  

La fatigue prend sa source dans l'effort et le travail, aurait pu nous dire Monsieur de La Palice, alors ne soyons pas ébahi quand la fracture du même nom fait honneur à sa réputation si on ignore qu'elle apparait quand les tendons sont à bout de force et n'absorbent plus les chocs. Dans ce cas est- il nécessaire d'ajouter des kilomètres de bitume ou autres surfaces aux explications pour comprendre que le responsable de ce type de lésions porte des runnings aux pieds un peu plus souvent que raisonnable ?

C'est un examen clinique qui posera le diagnostic suite à une douleur vive et localisée intervenant sur des zones comme le tibia, le plus souvent touché, suivi de près par le talon, le métatarse, le genou, le fémur, la fibula (péroné) ; la douleur pouvant remonter jusqu'au pelvis ou petit bassin.

Plus on persiste et plus la réaction douloureuse se fait sentir lors de l'activité et a tendance à disparaitre au repos. Croire à ce moment-là à un début de guérison est illusoire. Il est possible qu'une enflure précise l'endroit de la lésion, ce qui n'est pas une raison pour vous quereller avec le médecin consulté.    

Donc avant de guérir il est toujours préférable de prévenir, mais comme le runner est très souvent sourd à tous les conseils de prévention, passons directement à la guérison. Se badigeonner de crème Nok n'aura aucun effet sur la disparition de la fissure. Un seul remède : le repos, pour laisser le temps à l'os de se reconstruire en s'aidant de béquilles dans les déplacements pour limiter la pression sur la zone touchée.

"Après ! Ce n'est qu'un avis médicalement douloureux mais souriant"

Source : www.passeportsante.net