Le running, un sport de riche

«Jésus disait : Si on te frappe sur la joue,

tend l’autre joue. Crésus disait : Si on te met

mille euros dans la main, tend l’autre main.»

Le Chat de Philippe Geluck

Le running un sport de riches.

Non ! La course à pied n’est pas un sport de riches, d’ailleurs Crésus ne courrait pas. Néanmoins le culte du running peut nous inciter à dépenser un peu, puis beaucoup et pour finir passionnément. L’époque du bas de jogging délavé et du tee-shirt en coton au flocage méconnaissable est révolu. Pourtant depuis le confinement il arrive que l’on aperçoive ce type d’équipement qui a connu une époque que les moins de vingt ans ne connaîtront jamais. Pour les nostalgiques, porter encore ce genre de tenue se marie très bien avec le souffle court et la face bien rouge.

Les tenues aux couleurs flashies et aux matières high-tech sont plutôt notre lot quotidien et garnissent avantageusement nos armoires. Et ce n’est pas le plus onéreux !

Parlons chaussures, dont la durée de vie aujourd’hui se situe aux environs de 800km. Un minimum de deux paires par an semble le moindre à débourser pour qui ne courre pas pieds nus. Et ce n’est pas le plus dispendieux !

Courir sans savoir où l’on va, sans connaître sa fréquence cardiaque d’endurance que l’on ne respecte pas, les calories brûlées, les kilomètres parcourues à une allure souvent trop rapide n’est pas pensable. Les marques rivalisant d’inventions technologiques pour gonfler notre désir de porter au poignet le cardiopolargarminfréquencemètre que personne ne possède encore. Et ce n’est pas le plus ruineux !

L’inscription aux épreuves que l’on disputent tout au long de l’année fait fumer la carte bleue au-delà de ce qui semble raisonnable. Pour certains trails, l’obtention de points sur d’autres courses augmentent sensiblement la facture des dépenses en inscriptions, déplacements, hébergements et souvenirs pour les amis, sans oublier la conjointe (ou sans le e). Et ce n’est pas le plus exorbitant !

Le plus salé, le plus cher qui pourrait vous mettre sur la paille est la pratique du running exagéré, déraisonnable, insupportable ….. pour l’autre, le conjoint (ou avec le e). Une pratique du running type hémérodrome* qui mettrait votre couple en péril et vous obligerait à faire appel à des hommes de lois, beaux parleurs, mais aux coûts prohibitifs.

«Mais ça ! Ce n’est que mon avis …..»

*Hémérodrome : Fonctionnaire, genre facteur, de l’époque romaine et grecque qui courrait d’une ville à l’autre pour distribuer les messages. Je devine parmi vous que ça en fait saliver quelques uns et quelques unes.